Aller au contenu principal

Voilà, c'est parti. On parle de l'expo Koons à Versailles. Le plus beau chateau du monde accueille pour 3 mois un homard géant, Michael Jackson et son petit singe, le Split rocker and co. Nous ne reviendrons pas ici sur la beauté de ces oeuvres.

Le sujet "Peut-on dire qu'une oeuvre d'art est belle?" (Bac, serie L, 1999) n'a pas laissé de grands souvenirs! La note obtenue (9/20) encore moins. Notre reflexion ici porte sur le "good match" (bonne association) entre le chateau de Versailles et  l'art contemporain. Versailles a toujours été un lieu d'extravagance (par exemple : une ménagerie avec un éléphant). Louis XIV voulait le plus, toujours plus. Plus beau, plus celebre, plus cher.

Pour ce dernier point, avec Koons, on est bon. Son oeuvre "Balloon flower" a été vendue en juin dernier pour plus de 16 millions d'euros. Mais, le roi a toujours privilégié les artistes français. Ce n'est pas le famoso Bernini qui va dire le contraire. Le Bernin c'etait le top en Italie au XVIIème siècle. Le baldaquin de la Basilique Saint Pierre, c'est lui, les fontaines de la piazza navona, c'est encore lui. Le Bernin va être invité par Louis XIV. Ces projets sont jugés trop originaux. Une sculpture représentant le roi va ainsi finir à l'extremité sud du domaine, de l'autre côté de la pièce d'eau des Suisses. Le roi Louis XIV preferait soutenir les maîtres français, le classicisme français du XVII face au baroque italien. On ne voit donc pas trop Koons au grand siècle, artiste au service de Louis XIV. Ou alors, Koons aurait dû prendre la nationalité française. Par contre, nous voyons très bien Koons travailler avec Marie Antoinette. "Madame dépense" aimait se faire plaisir, tout ce qui était à la mode, pour résumer: "le fun".

Marie Antoinette fait détruire par exemple les jardins du trianon à la française. La mode à la fin du XVIII étant le jardin à l'anglaise. La reine et les courtisanes n'ont pas peur de se ridiculiser avec des perruques de 1 mètre de hauteur. Elles ne passent plus sous les chandeliers, peu importe, car c'est la mode.

Koons aurait sans doute fait un carton à Versailles à l'epoque.