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Histoire

C’est le comte François Joseph de Kersauzon qui présenta le premier le projet d’une diagonale navigable. Nous étions alors au parlement de Bretagne en 1746

Ce projet avait des objectifs multiples : développer l’agriculture, le commerce et l’industrie d’une province trop enclavée. Il faut s’imaginer l’état déplorable des routes à l’époque.

La création d’un canal traversant la Bretagne a aussi une autre explication. Au XVIIIème les tensions entre l’Angleterre et la France reprennent. Un canal intérieur permet alors de faire face aux blocus anglais sur les côtes bretonnes.

Napoléon, suite à la défaite de Trafalgar contre la flotte anglaise, décida de mettre un coup d’accélérateur sur la réalisation du projet. L’objectif étant de sauver d’un blocus les arsenaux de Brest et de Lorient.

Napoléon se rendit en personne à Châteaulin le 7 septembre 1811 pour lancer les travaux. Leur ampleur était titanesque. La longueur du canal est de 365 kilomètres et le dénivelé de 555 mètres.  Il fallut construire quelque 268 écluses.

Des prisonniers de la Guerre d’Espagne constituèrent alors une bonne partie de la main d’œuvre. On peut imaginer leurs conditions de travail épouvantables.

Par la suite des Bagnards et aussi des ouvriers locaux participèrent à la construction du canal.

C’est Napoléon Ier qui 60 ans plus tard, suite à la défaite de Trafalgar contre la flotte anglaise qui décida de mettre en œuvre cet énorme chantier afin de sauver d’un blocus les arsenaux de Brest et de Lorient.

Le chantier fut lancé par l’Empereur lui-même le 7 septembre 1811 près d Châteaulin.

A noter tout de même que Napoléon avait compris toute l’importance d’un bon réseau de transport & logistique pour l’essor commercial de la France. On lui doit la réalisation de nombreux canaux à travers la France.

La navigation sera ouverte en 1842 et le canal sera officiellement inauguré le 12 aout 1858 par Napoléon III et l’impératrice Eugenie.

La navigation sur le canal de Nantes à Brest ne résista pas à l’arrivée du chemin de fer et au développement du trafic routier.

Le canal & son patrimoine

On peut découvrir de magnifiques sites le long du canal (365 km)

A Pleyben, on peut découvrir un magnifique enclos paroissial.

Les ruines de l’abbaye de Bon repos sont belles et romantiques.

A Josselin, on peut découvrir le magnifique château de la famille Rohan. Du côté canal on peut admirer une magnifique façade médiévale. Les tours se reflétant dans l’eau. Côté cour c’est le style Renaissance qui est à l’honneur. Ce contraste est toujours impressionnant.

Josselin est classée « petite cité de caractère ». Se promener dans les vieilles rue & la découverte de maisons à colombages est très agréable.

Non loin, à Malestroit, on peut aussi admirer de belles maisons de bois et un curieux bestiaire.

Tourisme lent & vert

Lors de ces dernières années, un gros travail à été fait en Bretagne pour réhabiliter les anciens chemins de halage.

Ils ont été transformés en de magnifiques voies vertes idéales pour les randonnées à pied & à bicyclette.  On dispose aujourd’hui de superbes parcours sur 365 km de l’écluse 2 à Quiheix vers Guily Glas.

La Vélodyssée atlantique emprunte ses chemins entre Carhaix et Nantes.

Croisière de Sudré sur Erdre à Glénac

Il est aussi possible de naviguer sur le canal avec un bateau sans permis.

La partie la plus orientale du canal, entre Sucé sur Erdre et Glénac, se prête très bien à une croisière. On voyage à une vitesse de 6 km/heure.

C’est un moyen original de voyager. De nouvelles perspectives s’offrent à nous. On peut faire des étapes dans les petits bourgs, admirer leur chapelle ou leur château.

La nuit, on amarre le bateau dans une halte nautique. On en profite pour s’occuper du ravitaillement des voyageurs & du bateau.

On peut embarquer des vélos sur le bateau. Cela favorise la découverte de la belle campagne environnante. Ce type de voyage est un bon exemple de « slow tourism » (tourisme lent).

Il correspond bien à des familles & voyageurs souhaitant voyager de manière responsable, prendre leur temps & découvrir le patrimoine local.

Pour le roi François Ier, l’Erdre était la plus belle rivière de France. Allez donc vous faire votre propre avis.